Au cœur de la vie des réfugiés Tibétains de Katmandou 2

Retour sur les bancs de l’école :
C’est le dimanche que je me suis remise dans le rythme scolaire et ai donné mes premiers cours.
Au sein de l’école les journées des élèves suivent un planning rigoureux auquel j’ai due m’habituer sans tarder.
Réveil au son de cloche à 5h30, footing, à 6h prière en chantant (j’ai encore l’air en tête), puis à 7 petit déjeuné avant d’entamer les heures d’études obligatoires, cela jusque 9h.
Les cours débutent à 9h30. Avant de se rendre dans leur classe respective les enfants et professeurs se rassemblent dans la cours afin d’entonner l’hymne nationale Tibétaine.
L’après-midi après les cours qui finissent vers 16h, un moment de détente leur ai accordé puis ils doivent retourner en étude cela jusqu’à l’heure de manger.
Après la prière, à 21h25 précisément, extinction des feux tout le monde par se coucher… et moi aussi car mine de rien c’est fatiguant de retourner à l’école.

Pour mon premier jour, après avoir rencontré le Vénérable Lama Jampa directeur de l’école à la robe de moine le principal de l’école m’a demandé de le suivre jusque dans la cours où il a souhaité me présenter aux élèves.

Dans un premier temps, du fond de la cours, j’ai écouté les enfants en uniformes chanter leur hymne sur le rythme des tambours, cors et cymbales à en donner des frissons.
Le principal m’a ensuite appelé à « l’avant de la scène » et m’a présenté, j’ai ensuite du dire quelques mots aux prés de 700 élèves alignés devant moi tels des « petits soldats ».
Mon discours improvisé me permis d’introduire brièvement ma mission, mon parcours et surtout de remercier l’école et les élèves pour leur accueil.

Mon premier cours fut tout aussi improvisé.
Moi qui pensais assister les deux professeurs d’informatique je ne les ai, en fait, pas vraiment assisté mais plutôt remplacé, ces derniers n’étant pas à la base spécialistes informatique ils ont préféré me laisser toutes les libertés quand au contenu du cours qu’ils m’ont laissé dispenser seule face aux élèves.
Ayant appris quel serait le contenu de ma mission à peine une semaine avant d’atterrir à Katmandou j’ai un peu été prise au dépourvu et ai du faire preuve d’imagination pour ma première journée de cours.
Les cours ne durant que quarante minutes cela passe vite, surtout quand on a face à soit des élèves curieux (enfin j’avoue plus curieux de me connaître et de connaitre mon pays que curieux du fabuleux monde de l’informatique).
Ayant six classes différentes à voir dans la même journée, du grade 4 (10 ans) au grade 7 j’ai emprunté les livres d’informatique de chaque niveau à des élèves et au prof pour pouvoir préparer un cours un peu structuré et j’ose l’espérer intéressant.
Pour les deux classes de niveau 7 aucun cours d’informatique n’étaient prévu à l’origine, je me suis donc inspiré de leur questions pour trouver des sujets qui puissent les intéresser.
Cette semaine de cours fût un très bon exercice pour moi mais c’est surtout le contact, qui est très bien passé, entre les jeune Tibétains et moi qui aura été une formidable expérience, indescriptible à travers ce blog.

Prières tibétaines:
Ma première journée de cours finissant vers 16h, j’ai ensuite accompagnée Kalsang à Bodhna où elle se rendait pour prier,se recueillir et rencontrer ses amis pour parler de son pays plutôt que d’autres futilités. J’aurai beaucoup appris à son contact, c’était super.

Nous avons commencé par en faire le tour (dans le sens des aiguilles d’une montre sinon c’est signe de mauvais karma) en faisant tourner les moulins à prière incrustés dans ses murs.

Si nous en avons fait le tour sur nos deux pieds, certains tibétains étaient bien plus courageux et en faisaient le tour en se prosternant, s’allongeant puis se redressant, avançant à peine à chaque mouvement. A l’intérieur du stupa d’autres avaient choisi la solution de facilité en s’allongeant et se redressant directement sur des planches en bois face aux yeux du Boudha les contemplant.

Kalsang en a fait de même. Mais avant cela j’ai assisté à un des moments les plus poignant de mon séjour. Nous nous sommes assis avec d’autres tibétains pour prier et là j’ai vraiment pris une grosse claque, c’était tellement beau. Les prières tibétaines ne sont pas mornes comme celles que j’ai pu entendre à l’église. Les tibétains prient en chantant sur des airs joyeux, s’arrêtent pour discuter, rigoler, il n’y a rien de très solennelle et j’ai trouvé ça vraiment super.

 

 

Encore une fois, observer toutes ces traditions, en direct aura était fabuleux. Je suis fascinée par ce peuple aux coutumes si différentes des notres qu’ils font tout pour préserver malgré leurs difficultés.
Le jeudi soir, lors de ma balade quotidienne, j’ai assisté à un rassemblement de centaines de tibétains armés de leurs drapeaux, de bougies, de banderoles, ils faisaient calmement le tour du stupa, histoire de ne pas oublier d’où ils viennent et d’espérer pouvoir y retourner un jour. Même chose le samedi matin, après un lâché de ballons auxquels étaient accrochés des drapeaux du Tibet les tibétains se sont rassemblés pour chanter leur hymne.
Des moments comme ça font réfléchir et donnent vraiment envie de se battre pour la défense des cultures de chaque peuples qu’ils soient tibétains ou non.
Si je ne devais retenir qu’une chose de mes voyages à travers le sous continent, c’est à quel point la diversité des cultures est on ne peut plus enrichissante et qu’il faut à tout prix la préserver.

 

D’ailleurs parlons un peu d’une autre culture, celle du Népal.
Durant mon court séjour je me suis tout de même sortie de mon quartier Tibétain et ai flâné un peu en ville.
Rendez-vous incontournable des touristes, je me suis rendue à Durbar Square. Une place pleine de vieux temples hindouistes.

 

La place est très jolie mais trop touristique pour moi, à peine sortie du taxi de pseudo-guides vous accoste pour vous proposer de tout vous expliquer sur la culture népalaise au meilleur prix, les rickshaws vous proposent une visite du vieux Katmandou sur trois roues, d’autres veulent à tout prix vous vendre leur gadgets souvenirs.
Au milieu de tout ça, des groupes de touristes de partout.

Cherchez l’intrus :

 

 

J’ai préféré fuir tout ça et me suis aventurée dans les rues avoisinantes très commerçante également mais j’ai apprécié découvrir ces ruelles typiques.

 

Bodhana Katmandou

 

Du poisson à Katmandou… on se demande d’où il vient!

 

Bodhana Katmandou

 

Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’en découvrir beaucoup plus.
J’aurai rêvé avoir le temps d’aller visiter les villages avoisinant tels que Bakhtapur et même partir en treck mais ça sera pour une autre fois.

Pour ce qui est des hauts sommets, j’ai juste pu les contempler et rêvasser à leur conquête d’au dessus des nuages sur le chemin du retour.

Bodhana Katmandou

 

L’Himalaya vu du ciel

En tous cas c’est sur je leur dit à très bientôt 😉

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