Le code de la route indien pour les nuls

Comme promis voilà un article détaillant les bases de la conduite qu’il est nécessaire de respecter en Inde.

Tout d’abord pensez à klaxonner à tout bout de champ, un indien m’a dit « En Inde si tu ne klaxonnes pas t’es mort ».

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En effet, il n’y a pas de retro sur les auto-rickshaw (enfin si mais à l’intérieur pour regarder les passagers bien plus dangereux et imprévisibles qu’un bus) et les voitures les rentrent pour ne pas les abimer.
Quand un véhicule en a, j’ai bien l’impression que, de toute façon, le conducteur ne regarde pas dedans.
Enfin, l’avantage est que cela permet de profiter de la douce symphonie des klaxons, des klaxons ou alarme de recul aux sons des plus mélodieux, il n’y en a pas deux qui se ressemblent.
J’ai récemment entendu une voiture qui, en reculant, jouait « We wish you a mery chrismass »… bref trop kitch.

Ensuite ne pas rester dans sa voie, c’est plus rigolo.
J’ai mis du temps à réaliser qu’on conduisait à gauche en Inde par ce qu’en fait on conduit partout où y a de la place pour passer mais pas sur la voie de gauche. Il est pourtant précisé sur certains panneaux « Don’t zigzag on the road » ou « Lane Driving, Sane Driving ».
Les seuls usagers respectant cette règle sont les transports à propulsion bovine ou les voitures « 1 cheval » ça dépend.

Car oui, les routes trois voies ou plus ne sont pas réservées aux engins rapides comme on pourrait le croire. On peut y rouler à 90 comme à 15 en vélo ou moins en charrette.
Quand aux routes 4 fois 4 voies qu’on trouve dans le centre de Delhi c’est du bonheur à traverser vous ne pouvez pas imaginer.

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Pour doubler pas besoin de clignotants, tout les véhicules en sont bien sûr équipés mais les conducteurs indiens n’en connaissent pas l’utilité.
Munmun, une amie indienne, presque trentenaire, en a découvert l’existence et le rôle le weekend dernier parce que nous en avons parlé sur la route de Jaipur, nous avons donc dû lui faire un petit cours.

En moto le port du casque est bien sûr conseillé par contre, par casque on entend : casques classiques trop petit ou trop grand, casques de chantiers et bien sur les visières homologuées CE (Complètement in-Efficace)
En général seul le conducteur porte un casque, toute la famille entassée derrière n’est pas obligée de s’embêter avec ça, c’est vrai je vois mal une femme en sari, assise en amazone le bébé dans les bras, porter le casque intégral, le pauvre enfant serait traumatisé.

Si vous souhaitez prendre le bus, rien ne sert de l’attendre bien sagement en rang à l’arrêt de bus. Non le mieux est, à son approche, de commencer à courir pour prendre son élan et s’y accrocher au passage. Si c’est votre jour de chance alors vous pourrez rentrer à l’intérieur sinon restez accroché à la porte mais faites attention aux camions qui doublent, ça serait dommage d’y laisser un bras.
Pour descendre même technique, n’attendez pas l’arrêt complet.

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Les feux tricolores.

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Ne les confondez pas avec des feux de circulation En fait, ils sont là pour faire faire beau. Les indiens aiment bien mettre des lumières multicolores partout, ils en mettent aussi sur la route, bin oui c’est triste sinon une route.
Par contre quand par chance à un carrefour il y a un officier de la Delhi Trafic Police, unité d’élite, muni d’une barre lumineuse verte ou rouge, suivez le même code couleur qu’en France.

Les passages piétons sont également très bien conçus. Observez par vous-même…

Vous remarquerez que le passage entre les barrières ne correspond pas aux bandes blanches.
En Inde, plus on est illogique mieux c’est.

Dernier conseil, méfiez vous des vaches et autre zébus, elles se croient tout permis, sous prétexte d’être sacrée elles traversent sans crier gare, vous regardant d’un air dédaigneux.

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Bref il ne faut pas croire que je ne respecte pas les conducteurs indiens, j’ai beaucoup de respect pour mes rickshaw-dwalha (conducteurs de rickshaw) qui m’ont toujours amené à bon port sans encombre à part quelques torticolis (mais bon mes aventures en rickshaw c’est pour un autre article).
Plus sérieusement j’étais abasourdie par la façon de conduire des indiens quand je suis arrivée en sortant de l’aéroport mais je m’y suis très vite faite, je ne tremble pas comme une feuille à chaque fois que je dois prendre la route.
Je n’ai pas vu plus d’accidents que sur les routes européennes pour l’instant.
Enfin je pense que pour un touriste il est difficile si ce n’est dangereux de conduire à Delhi.
Pour des expat’s après quelques mois il est possible d’envisager la conduite mais une phase d’observation et d’analyse est nécessaire.

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