Premières impressions de Delhi – part 2

Pour raconter mon deuxième weekend de rêve à Delhi je ne sais pas trop par où commencer, pas de très grosses visites mais tellement de petites anecdotes à raconter…

Bref je vais faire ça chronologiquement.

La première visite du weekend fût celle du Jardin Moghol se trouvant derrière le palais présidentiel en compagnie d’un autre Français, Pierre, rencontré la veille. Malheureusement les appareils photos étant interdis à l’intérieur vous devrez vous contenter de mes mots pour l’imaginer.
Ca commence par un jardin de plantes médicinales avant de pénétrer dans la partie fleurie où coulent des fontaines. C’est très difficile à décrire en fait donc je ne vais pas m’étendre. Enfin nous étions ébahis de voir toutes ces fleurs dont les couleurs se mélangent à celles des saris.
Quand on pense aux problèmes d’eau qu’il y a en Inde on ne s’imagine pas pouvoir y trouver un jardin si bien entretenu.
Autre chose super dans ce jardin: les écoliers, des dizaines de petits Indiens en uniformes qui veulent te serrer la main et te font de gros “Whaaaa” quand tu leurs dis que tu viens de France.

 

Suite à ça nous avons erré dans Delhi, un peu dans le même coin que la semaine dernière (President’s Estate, Indian gate) qui nous avons continué à marcher sans but précis direction le zoo, croisant des ruines Mogholes, des quartiers résidentiels (dont l’une des maisons à pour propriètaire un membre de la famille Mittal par exemple) où il fait bon vivre, des gens très divers tout simplement.
C’est génial de se balader comme ça, il y a tellement de choses hallucinantes à observer.

 

Par exemple, des soldats qui font leur ronde en se tenant par la main…
Ici un garçon et une fille ne peuvent pas se tenir la main c’est très mal vu, par contre les hommes se tiennent souvent par la main en signe d’amitié. C’est toujours surprenant quand on vient de France que deux garçons, qui plus est des militaires fusils à l’épaule se tiennent par la main, chez nous ça ne reflète pas vraiment la même chose.

Il y a aussi cette façon de travailler qui nous semblent tellement rustique. Notamment nous avons croisé un indien qui essayait de couper une branche (une grosse branche pas une brindillette) avec un marteau et un burin, les balayeurs payés à balayer le trottoir qui de toute façon sera constamment plein de poussière…
Alors quand on passe devant un panneau publicitaire “A powerfull work without effort”, on rigole bien et on se dit que ça reflète bien l’état d’esprit local vis-à-vis du travail.
Bref y a un truc qui nous fait rire à tous les coins de rue.
L’inde c’est le pays de la débrouille, c’est génial, tout fini toujours par fonctionner même si ce n’est pas gagné d’avance.

 

Pour faire une pause-goûté nous nous sommes arrêtés dans un espèce de café-resto pour déguster un lassi (yaourt à boire) et quelques succulentes pâtisseries locales.

 

 

La journée s’est terminée par un rendez-vous au resto avec d’autres Français, mon colloc et ses collègues. Enfin comme en Inde il ne sert ça rien de prévoir des choses précises, la soirée ne s’est pas passée comme elle aurait dû. Aucun rickshaw n’a réussi à nous conduire au bon resto donc Pierre et moi sommes allés manger ailleurs en se disant qu’on les rejoindrait plus tard dans un bar.
Le problème du bar est un problème de langue, quand on dit au conducteur de rickshaw qu’on veut se rendre au bar “the live” et qu’il comprend “July” on se dit qu’on n’est pas rendu…
C’est fou, “ZE laïve” pourtant on ne peut pas le prononcer de 60 façons différentes, mais comme je l’ai déjà dit on ne comprend pas leur accent et ils ne comprennent pas le notre, ça pose parfois ce genre de problèmes!
Après avoir demandé à trois rickshaws on craque et on rentre se coucher.
Enfin avant de dormir séance “Biafine” parce que j’ai pris mon premier coup de soleil… en mars oui c’est possible ;-).

La journée de dimanche est tout autant enrichissante.
Au programme « meeting couchsurfing » pour célébrer la journée internationale de la femme (il y en a bien besoin ici… mais je parlerai des problèmes des femmes dans un autre article). Pour ce qui ne connaissent pas couchsurfing, c’est un site web où les gens s’inscrivent et proposent d’héberger les voyageurs, de leur faire visiter la ville, d’aller boire un verre ou autre… Bref c’est tout un esprit de partage sans arrières pensées.
Je me suis donc retrouvée en compagnie d’indiens, de portugais, d’israelien, d’anglais, de suedois, à manger dans une “canteen”.
Au menu divers légumes, riz et viande méga épicés servis à volonté dans un plateau multicompartiements.
Comme d’habitude j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et fait rire tout le monde.
Nous nous sommes ensuite rendus dans un parc pour discuter sur le thème de la femme, chacun devait dire quelle femme l’avait le plus inspirée et pourquoi, c’était super d’entendre chacun donner son avis, notament Mounmoun qui nous a raconté ses mois de calvaire lorsqu’elle esttombé malade à cause de la malaria et qui a été aidé par une “bonne soeur”.

Ensuite direction un énorme marché, espèce de souk marocain mais en Inde, avec des boutiques de partout pour essayer de trouver une tenue pas chère (enfin ça va de soi) pour le Holi festival de mercredi.
Le holi festival célèbre le printemps. Pour cette occasion, le jour est férié et les gens organisent des fêtes où ils se balancent de la peinture colorée partout.
Enfin bref j’ai passé une super journée avec des gens tous plus gentils les uns que les autres.

Des weekends comme ça j’espère qu’il y en aura plein, d’autant plus qu’on s’en sort pour 500 Rs largement. Même si en ce lundi matin je suis KO et malade (la « canteen » je pense ) j’ai tellement profité de tout que je n’ai aucun regret, comme vous le voyez c’est trop trop dur la vie d’expat’ en Inde.

 

 

 

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