Globalisation
Une journée typique au bureau. Aujourd’hui j’ai échangé avec des :
– anglais
– bielorusse
– mexicain
– allemand
– italien
– finlandais
– américain
– grec
– français
Et des néerlandais évidemment…
La brique, à l’origine…. Le sable
Ce dimanche, notre quatrième déjà dans ce pays. Traditionnel tiré de rideau du bout du doigts, du bout du lit, pour s’enquérir de la couleur du ciel. Bleu pâle tirant sur le gris. Rien de menaçant. Je saute du lit, nous nous l’étions promis: sauf avis de tempêtes et températures aussi basses que l’est le pays nous allions découvrir la cote.
Vite ingurgité, nous comptons sur le bon pain bio acheté la veille sur le petit marché bio du centre moyenâgeux d’Amsterdam, pour tenir jusqu’à ce que notre balade nous mène à la baraque à frites que nous espérons trouver entre deux dunes. Des Alpes à la mer du Nord, les randonnées sportives se finissent toujours par du gras saucisson/fromage VS frites-fraîches/mayo.
L’air de la montagne comme celui de la mer creuse les estomacs, mais surtout déblaie les esprits citadins de leur pensées matérielles, de leurs ruminations encombrantes.
Nous allons tenter d’ouvrir une brèche dans notre horizon quotidien de briques, de travail et de consommation pour faire apparaitre celui de la mer. Un retour aux origines.
Vêtue de mon beau K-WAY jaune, Romain de son imper’ orange, nous débarquons à Castricum, important un peu de la chatoyance avec laquelle était reparti notre train jaune et bleu dans ce nuancier tirant du gris au vert caca-d’oie.
Nous étions partis avec une carte téléchargée sur mon (super) Fairphone sur les conseils de mon collègue Marco. Mais sorti du train nous avons marché au hasard jusqu’à rencontrer une dune endiguée par quelques parpaings. Son sommet pointait l’entrée de la réserve naturelle des dunes de la Hollande du Nord, une immense territoire dunaire que nous comptions traverser jusqu’à la mer. Au creux de ses collines fuyantes, sans balise, les sentiers plus ou moins larges qui s’entremêlaient finissaient par perdre le citadin digital déconnecté de ses sens, fermé à ses intuitions. Alors qu’il est si simple de trouver la mer! Il faut écouter son fracas lointain, il faut marcher en visant les collines les plus dégarnies qui annonce le champ de bataille de la terre contre l’air marin.
Je ne sais pas combien d’heures et de détours entre les ronces des petits sahara que nous avons traversé aurons étaient nécessaire à atteindre la mer.
Alors que l’agencement des briques de notre quartier ne laisse rien au hasard, les dunes, elles, se laissent façonner par les éléments, indifférentes, et engloutissent ce qu’il nous reste de sens de l’orientation dans leurs souples creux.
En guise de premier contact, sans doute parce que nous la regardions de haut depuis notre dune, elle ne nous a offert qu’une gifle d’éléments iodées, de mâchoires d’eau a l’écume acérées qui se refermaient violemment sur les petits bonhommes en néoprène qui venaient à leur rencontre et s’échappaient par les airs tirés par leur voile fluo.
Comme les kyte-surfer, je me découvre un nouvel et attachant oiseau favori qui suit le va-et-vient des vagues pour trouver son bonheur : le bécasseau, qui se fait appeler Bécasseau Sanderling pour se la jouer noble britannique.
ps: je m’excuse pour les accents manquant parfois, mon nouveau clavier qwerty ne me réussi pas
L’expatriation est une expérience remuante mais quel plaisir de te lire… Je crois que c’est une belle expérience que vous vous offrez là… je te dirais ce que j’en pense dans quelques mois 🙂
C’est tellement agréable et reposant de te lire… Ça donne toujours autant envie d’aller visiter ces paysages avec vous. Nos excursions montagnardes nous manquent ! ^^
belle palette de gris pour le ciel et la mer !!!
cela a dû être une ballade ……vivifiante !!!
tu t’es fait un copain et Romain ? quelques goelands ? !!
Merci pour cette ballade ! J’ai presque pris l’air en te lisant ! Bisous !