Voici un article qui m’a été un peu difficile à digérer.. je veux dire rédiger.
Pour profiter de la fin de notre séjour en Inde nous avions décidé de visiter le Shekhawati, région encore assez méconnue du Rajasthan et mais dans laquelle le passage des caravanes marchandes à partir 18e siècle laissa de fastueuses traces.
C’était sans compter sur une violente dysenterie attrapée, sans doute, à bord du train qui m’empêcha de le découvrir comme il se doit.
Le nectar sacré du bassin d’Amritsar n’avait, semble-t-il, pas vraiment eu l’effet escompté sur mes intestins.
La description de cette région sera donc assez limitée.
D’Amritsar à Nawalgar… en passant par les toilettes
En fin d’après-midi, ce 6 octobre 2015 était donné le top-départ de notre journée marathon à travers les gares du nord-ouest de l’Inde. Partant d’Amritsar, aux confins du Penjab, où se font face indiens et pakistanais, nous devions rejoindre Nawalgar en passant par Delhi et Jaipur.
C’est dans la joie et la bonne humeur que démarra la première étape de ce périple qui nécessita 12h de train et se termina à 4h du matin à Nizamuddin, Gare du Sud de Delhi.
Cependant, ballottée toute la nuit par le roulis du wagon couchette, c’est ballonnée je finis ma nuit. Mais alors que nous arrivions à destination le mal se fit de plus en plus fort et je compris qu’il ne s’agissait pas de celui des transports mais que le repas à l’odeur d’eau croupie commandé dans ce train devait y être pour quelque chose.
Nous n’étions pas à la moitié du trajet qui nous mènerait au Shekhawati que je me demandais comment j’allais bien pouvoir supporter les longues heures de routes qui nous attendaient encore.
Un second train qui partait 5h plus tard de Delhi, nous emmenait à Jaipur.
Par chance nous disposions dans notre train, en “AC 3 tier” d’une couchette que nous ne partagions avec personne (en AC 3 tier les places sont attribuées à 3 par couchettes). Romain me laissa donc la couchette afin que je puisse continuer le voyage, pliée en deux les dents serrées, pénard, sur ma couchette perso. Il pris place à côté d’une viel homme, ancien guide touristique à Jaipur, parlant Français et qui trouva là une très bonne distraction. Quand j’y repense, je suis sur que le visage de cet homme m’était familllié et me demande s’il ne m’avait pas servi de guide dans le Yantra Mantar de Jaipur 5 ans plus tôt…
Débarqués dans la ville rose, Surendra Singh, notre driver, pris le relais pour nous conduire jusqu’à Nawalgar. Malgré sa conduite délicate approuvée par bien d’autres touristes avant nous, les 4 h de trajet fûrent on ne peut plus éprouvants pour moi, fiévreuse, dans cette petite voiture pas très bien climatisée.
Sunredra nous avait été conseillé par Ramesh Jangid, le propriétaire de la guesthouse où nous allions trouver un peu de repos et beaucoup de dépaysement.
La Apani Dhani Guesthousse proposait en effet de très belles et paisibles chambres ainsi que des bungalows aux murs de terre construites dans les années 90 par Ramesh et sa famille pour proposer une alternative au tourisme de masse en accord avec le respect de l’environnement.
En voilà encore un surfe sur la mode de l’écologie pour faire prospérer son business me direz-vous! Mais je ne pense pas que Ramesh soit un précurseur indien du greenwashing. Je pense vraiment qu’une telle démarche dans au début des années 90 était plus liée à des aspiration personnelles que marketing.
Bref, à peine arrivée à la lodge, malgrè l’envie de faire de tour du propriétaire et de goûter aux plats vég cuisinés par le fils de Ramesh, je m’affalais sous la moustiquaire de mon lit me confinant telle une malade en quarantaine.
Je n’en sortirais vraiment que plus de 24h plus tard, après la venue d’un médecin, qu’on se décida à appeler alors que smecta et traitement ayurvédique proné par Ramesh ne faisait aucun effet.
Mon séjour à Nawalgar fut donc très limité et ne consista qu’en des allers et venus entre mon lit et les toilettes.
Nawalghar – 0 / Madawa – 1
Le lendemain je me sentais un peu mieux. Je n’avais de toute façon pas le choix, le soir nous devions repartir pour Jaipur puis Delhi et ainsi terminer ce nouveau séjour en inde.
Avant de partir pour visiter Mandawa, Romain et moi nous rendîmes à la pharmarcie, faire des réserves du traitement que m’avait préscrit le médecin.
En Inde, une ordonance semble pouvoir être réutilisée un nombre infini de fois. J’avais déjà usé de ce subterfuge, alors que je vivais à Delhi pour soigner une angine que mon colloc et moi avions attrapé à cause de la clim : 1 visite chez le médecin, 2 personnes traitées.
Une violente averse avait laissé des traces dans les rues de la ville.
Les étangs qui s’étaient formés dans les cavités des bords de routes fatigués, nous imposaient parfois de jouer les équilibristes sur des planches placées pour éviter d’y sombrer.
Nous croisâmes toute sorte de gens, de l’indifférent à l’oppressant (malveillant?) en passant par le simple curieux avide d’échanger avec deux touristes.
Ce dernier, nous expliqua que nous étions dans le Shekhawati, qui fait parti du Rajhasthan, dont la capitale et Jaipur et blablabla et blablabla. Bien que très gentil, il voulu même nous inviter à fêter Diwali chez lui, nous n’avions pas l’énergie nécessaire à cette conversation et priment congés.
Il était tant de partir pour Mandawa, à moins d’une heure là.
Mandawa
A mandawa le chauffeur nous dépôsa sur un petit parking de terre battue en plein centre de cette petite ville animée.
Ne sachant quelle direction emprunter, nos pas nous dirigèrent vers le quartier qui semblait le plus calme, comme si nous étions pousser par notre inconscient à fuir le bruit et la foule qui avait fini par nous fatiguer à Amritsar.
Nous découvrîmes des merveilles d’art et d’architecture bien sur mais aussi de vie quotidienne, comme cette boutique, atelier de tailleur et de tout et de rien.
Les habitants du Shekhawati, en continuant à occuper ces bâtisses, ne laissant pas le monopole aux hôtels de luxe et musés, leur donne une nouvelle vie, une vraie vie, qui rend ces lieux d’autant plus fascinants.
Bien sur les plus belles Havelis, esthétiquement parlant, sont celles qui ont été conservées, restaurées et édifiées en musée. Mais le “beau” doit-il rester réservé aux touristes et conservé dans un écrin sans vie ?
Continuant nos déambulations, nous fûmes orientés par un habitant qui s’en alla chercher la responsable de l’une des havelis ouvertes aux visites. Cette dame, au sourire chaleureux, habitante d’une partie de la haveli en question, s’était vu donner la responsabilité des visites par le propriétaire, qui lui permettait alors d’arrondir ses fins de mois avec les pourboires des visiteurs et la ventes de souvenirs typiques.
Moi qui entrait dans ma première haveli, j’avais envie de me perdre dans ses innombrables couloirs, comme une petite fille découvrant un lieu abandonné et imaginant s’en faire une cabane. Chacun de ses murs, chacune de ses peintures, valaient la peine d’être observés de longs instants.
Dans certaines de ces pièces, des objets d’époques étaient toujours entreposés, trésors empoussiérés d’un passé fastueux. Notre accompagnatrice voulait nous en vendre certains, à un prix bien-sur dérisoire. D’autres touristes avant nous semblaient avoir égoïstement accepté son offre sans penser aux prochains rêveurs de passage pour qui ses objets auraient servi de support à l’imagination d’une vie fastueuse sur la route du commerce.
Dundlod
Quittant Mandawa pour repartir vers Jaipur nous avons fait halte dans un autre village, Dundlod, lui aussi organisé autours d’impressionnants palaces.
Nous avons du nous contenter de la visite du haveli-musé de la ville pour nous en prendre une dernière fois plein les yeux avant de retourner passer notre dernière journée à Delhi.
Infos pratiques :
A venir…