Rappel du contexte du voyage :
J’ai suivi les étudiants de mon école d’ingénieur membres de l’association « 5 sommets 5 continents » au Ladakh afin de participer à des missions de solidarité dans des villages touchés par les graves inondations de 2010. Partis de Delhi deux jours plus tôt nous étions en route pour Leh.
L’étape du jour : Nalagarh – Manali
La première soirée passée à Nalagarh à permi à l’ensemble du groupe de faire connaissance.
Le groupe dont je faisais parti était composé de vingt personnes ayant comme point commun : l’ENSI de Bourges.
Une dizaine d’étudiants, initiateurs du voyage et meneurs du projet avaient convaincu l’autre dizaine, composée d’anciens étudiants et de membres du personnel de l’école de les suivre au Ladakh.
Après un excellent et copieux repas nous nous sommes regroupés en terrasse afin de faire le premier débrief du voyage sous forme d’un tour de table où chacun à eu l’occasion de se présenter et de présenter ses motivations.
Nous n’avons ensuite pas tardé à nous coucher car le départ été prévu très tôt le lendemain matin. L’objectif de la seconde journée étant de rallier Manali en empruntant nos premiers chemins Himalayens cela après avoir chargé nos bagages dans notre tout nouveau bus qui, on le pensait, nous permettrait d’atteindre Leh sans encombre bien qu’il fut dans le même « old indian style » que le précédent. Je pense qu’au fond qu’en voyant arriver ce nouveau bus aucun d’entre nous n’était plus rassurer. Moi d’autant moins que j’avais en tête les virages en épingle dans la brume des premières collines de l’Himalaya que j’avais parcouru deux ans auparavant.
Le début du trajet a été un peu gâché par la brume qui nous empêchait de profiter de la vue.
Route Nalagarh Manali
Le midi nous avons déjeuné dans un restaurant sur le bord de la route, ce restaurant je le connaissais déjà, j’y été passé avec mes collègues indiens sur la route de notre compagnie trip pour l’Himachal Pradesh. Il faut dire que les restaurants ne poussent pas à foison sur le bord de cette route contrairement au cannabis que l’on trouve partout et qui embaume l’atmosphère masquant les effluves de gaz d’échappement de notre super bus.
C’eut été l’occasion de me remémorer ce super séjour que j’avais passé avec mes collègues et mes deux colocs : les 22 heures de bus depuis NOIDA, l’arbre tombé sur la route à 10km de l’arrivé, les nuits glaciales passées à se réchauffer au bord d’un feu de camp en dansant sur les rythmes penjabis, les fous rires dans la tente (la folie de l’altitude surement…).
Nous avons fait assez peu de pauses lors de cette journée, nous souhaitions arriver le plus tôt possible à Manali pour profiter d’une balade en ville et nous reposer à l’hôtel.
Nous avons quand même eu le droit à une pause pipi près d’un temple accroché on ne sait comment sur les collines.
Route Nalagarh Manali
L’endroit était donc surprenant, les toilettes l’étaient tout autant. Les quelques filles du groupe ont pu tester le concept des latrines féminines. Attention pudiques s’abstenir : Il s’agissait de cinq ou six trous alignés sans aucune séparation ! Pour la première fois du voyage nous découvrions donc la vie à l’indienne sans le « tout à l’égout ».
La troupe se dégourdit les jambes
Lorsque nous sommes arrivés à Manali il faisait déjà nuit. Nous étions tous un peu KO par cette grosse journée de route et la pluspart d’entre nous n’avait qu’un envie, celle d’aller se dégourdir les jambes dans le Tibetan bazar de la ville (bien qu’étant dans une villes où séjournent beaucoup de réfugiers du pays des neiges, le marché n’avait de « tibetan » que le nom car la pluspart des vendeurs n’étaient pas de cette ethnie mais profitez selon moi à des fins marketing de la sympathie que peuvent avoir les tibetains auprès des touristes).
Cependant une « mauvaise » nouvelle allait en décourager certains. Nous étions lundi soir et venions de découvrir que la fameuse route permettant d’entrer dans l’état du cachemire, cette route que nous attendions tous d’emprunter avec impatience était fermé hebdomadairement… le mardi.
Bran le bas de combat, la seule minime chance que nous avions de passez le check point à la sortie de Manali était de partir à 4h du matin le lendemain.
Les surprises de l’organisation à l’indienne étaient de retour… les gens qui organisait notre transport jusqu’au Ladakh n’avait pas pensé à ce détail.
C’est donc seulement avec quelques membres du groupe que je me suis partie me balader dans les rues chaotiques de Manali. Cette petite balade a été pour moi l’occasion de me ré-initier à la négociation avec les commerçants indien en négociant une montre à moins de deux euros !
Nous sommes ensuite rentrés à l’hôtel dans lequel j’ai pu m’initier au carrom, sorte de billard « indien » que j’avais découvert lors de mon voyage au Népal. Ce « sport » national est devenu une de mes nouvelles passion et je ne manquerais pas de vous le faire découvrir dans un prochain article ou lors d’une partie si vous êtes de passage sur Lille.
Le meilleur reste à venir alors attendez la suite!