Ayant commencé la recherche de mon futur emploi, je me suis dis pourquoi pas écrire un article sur les petits jobs que je pourrais occuper en Inde si ma recherche s’avérait peu fructueuse.
Les indiens sont assez imaginatifs pour ce qui est de trouver quelque chose qui puisse les faire (sur)vivre et ne rechignent jamais à la tâche, quelle qu’elle soit.
Voici donc quelques exemples des petits emplois qui occupent leurs journées.
Il y a bien sûr les rickshaw-wallas que je ne présente plus.
Les maids, comprenez « technicien(ne)s de surface ».
A Sarita Vihar, mon quartier, j’ai bien l’impression qu’une bonne partie des habitants fait appel à leurs services.
Moi-même, quand je vivais seule dans mon grand appartement j’ai fini par craquer (ça coûte tellement rien) et, à l’aide de mes voisines, m’en suis trouvée une, Krishna.
Elle vient environ tous les deux jours à 7h30 indian time (c’est-à-dire un peu quand elle veut ^^) et nettoie nos chambres et les pièces principales pour 1000Rs (15€) par mois.
Ma maid doit avoir mon âge à peu près mais je connais des Français qui ont toute une famille qui s’occupe de leur immeuble dont Sanjee, ce petit garçon de neuf ans, adorable, qui a arrêté l’école pour travailler avec ses parents.
Les balayeurs.
Partout dans les rues on peut voir des balayeurs, bien souvent des balayeuses ou des enfants à peine plus hauts que leurs balais qui s’escriment à éliminer la poussière des trottoirs et bords de route. Eux au moins sont certains de toujours avoir du travail avec l’épaisse poussière qu’il y a constamment partout à Delhi.
C’est assez fou de les voir balayer ce qui, de toute façon, est impossible à éliminer.
Disons que ça sert d’excuse pour donner à ces gens quelques roupies.
Mais les balayeurs ne seraient rien sans leurs compères les vendeurs de balais ambulants.
Transportant leur marchandise sur leur vélo, vous pouvez leur demander n’importe quel type de balais ils vous le dégoteront, Swiffer n’a qu’à bien se tenir.
Des balais synthétiques fluos aux balais traditionnels casse-dos (en paille, bien typique, environ un mètre de haut) que toutes les bonnes maids utilisent, super efficace pour la poussière mais dont l’utilisation toute la journée doit être bien éprouvante.
Bref pour généraliser, en fait on trouve des vendeurs ambulant d’un peu tout et n’importe quoi du moment que ça peut se revendre quelques roupies (brosses à dents, casque de moto, de selles de vélo, de statuette de divinitées…).
Le Garbage man (Garbage madame ici….).
L’éboueur en gros. Enfin rien à voir avec les éboueurs Français qui réveillent tous le monde à 5h du mat’ avec leur super camion. Ici ils passent en vélo ou charrette (ou charrette tirée par un vélo). Ils ramassent les sachets-poubelle et autres déchets que nous laissons dans la petite cours à l’entrée de notre appart, les charge sur sa charrette et les achemine jusqu’au centre de tris local.
Il n’est pas rare de croiser des enfants déambulant avec de gros sacs sur l’épaule, faisant les poubelles pour récupérer ce qu’il y a à récupérer et à revendre.
(sur la photo vous pouvez apercevoir un boût de presseur d’agrumes)
Les portiers.
En arrivant en inde, j’ai été marquée par le fait que la moindre petite boutique, le moindre restau et la plupart des lieux public puisse se payer le luxe d’un portier en uniforme. Mais en fait la main d’œuvre est tellement peu chère que pourquoi pas en fait…
Il reste donc là toute la journée devant sa porte qu’il ouvre à chaque fois que quelqu’un passe.
A mon retour, cela va me faire bizarre d’avoir à pousser une porte quand j’irai faire les boutiques. Tout de suite ça fait plus impersonnel, on peut rentrer et sortir des boutiques sans que personne ne nous remarque!
Dans le même genre il y a les gardiens d’entrée de pocket/bloc, ici pas de capteur infrarouge et de portail automatisé, ils sont assis à coté du portail toute la journée et toute la nuit et à l’aide d’un ingénieux système de poulie tirent sur une corde pour lever la barrière lorsqu’un véhicule veut passer. Bien souvent il ne lève même pas la tête et font ça presque automatiquement tout en continuant leur sieste.
Mais attention, le portier n’est pas à confondre avec le « Security Man » bien qu’il lui arrive de faire portier également!
Bref pour le décrire un peu, il est bien souvent grand (enfin grand pour un indien, tout est relatif) et maigre, en uniforme, de temps en temps il a un vieux fusil à l’épaule et ne fait pas peur à grand monde. N’empêche qu’il est là à chaque DAB, devant toute les entreprises…
Voilà notre vaillant Security Man à Silverline :
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Plus sérieusement, on retrouve de vrai agents de sécurité voir des militaires dans tous les lieux très fréquentés (métro, marchés, mall, musées , temples….)mesure anti-terroristes oblige. A leur entrée bien souvent il faut passer un portique métallique puis passer par la fouille avant de pouvoir y entrer. Vous imaginez Paris 18h30 chaque personne qui entre dans le métro fouillé? non éh bien je vous laisse imaginez Delhi et ses 10 millions d’habitants ^^
Le marchant de fruits et légumes.
Il est partout ! La majorité des indiens est végétarienne et achète donc son panier de fruits et légumes quotidiennement et pour une somme modique à son petit primeur local.
Il y en a de deux sortes, les vendeurs ambulants qui pérégrinent avec leur charrette multicolore qui donnerait envie de respecter le règle des cinq fruits et légumes par jour au plus réticents d’entre nous.
Il y a également les vendeurs qui ont établis leur étalage sur un trottoir et qui sont là tous les soirs pour que j’aille m’acheter mes bananes à 20Rs le régime, mes succulentes mangues, ou mes ananas qu’ils m’épluchent à la machette.
Toujours dans le domaine de la nourriture partout où la soif peu surgir on trouve un presseur d’agrume ou vendeur de jus de fruit.
Il est là avec ses oranges/citrons, on ne sait pas trop ce que c’est, je crois que ce n’est aucun des deux, c’est vert plus petit qu’une orange, plus gros qu’un citron et ça a le gout d’une orange. Sur sa charrette le vendeur a donc ses fruits, son presse-agrume, quelque verres, un bidon d’eau que je soupçonne provenir directement de la Yamuna River (une collègue m’a fait gouté une fois ça sentait pareil que quand on passe sur le barrage de la rivière… c’est-à-dire pas très bon), je n’ai pas été malade mais c’est psychologiquement ce n’est pas passé.
Il lui arrive d’être accompagné par des fabricants de sucre de canne, qui presse les cannes directement sur place.
Le barbier.
Beaucoup d’indien se font tailler la barbe ou couper les cheveux comme ça sur le trottoir. C’est assez rigolo, d’être sur la route en rickshaw pour aller au boulot le matin et de croiser ces barbiers s’activant sur les mentons des travailleurs qui s’y arrètent avant de rejoindre leur bureau.
Le client est assis sur une chaise en face d’un miroir accroché à un arbre et se fait couper la barbe à l’ancienne avant de reprendre sa route…
Alors vous me voyez plutôt tailleuse de barbe ou presse-agrume ?
Ah non en fait rickshaw-walla ça me conviendrait très bien.
Enfin bref je pourrais vous faire une liste de petits métiers d’une longueur inimaginable car c’est une très grosse partie de l’économie locale, mais je vais quand même mettre un terme à cet article.
Pour en savoir plus:
–les petits boulots en Inde.