Comme si l’Inde n’avait pas déjà assez de couleur partout entre les saris et le ciel bleu chaque année en mars à lieu Holi Fest’, la fête de la couleur et le jour est férié pour l’occasion.
Holi est célébré surtout au Nord de l’Inde est au Népal pour célébré le printemps, un printemps où il fait déjà plus de 30° et pas une goûte de pluie… on se demande un peu ce que va être l’été.
Durant cette fête les indiens font des batailles de peinture et d’eau, parfois même, selon les régions, ils se donnent des coups en guise de réminiscence des joutes amoureuses de radha et krishna.
“ You wana play Holi?”
Prête à tout, j’ai bien sur pris part à la fête armée de pigments et eau colorée et cela sans attendre le grand jour.
Début des hostilités a été lancé au bureau après la pause déjeuné.
Jyoti, Shweta, Sowmia et Meenaski s’en sont prises à moi, rependant inexorablement leur bonne humeur à travers des jets de poudre roses et parmes à l’odeur caractéristique.
Plus tard dans l’après midi, après avoir travaillé un peu… quand même, c’est les garçons qui ont mis le feu aux poudres, sortant leurs sachets de pigments vert, violet, jaune, rose et les déversant sur tous ce qui bouge.
Puis certains, existés comme des gamins avant un carnaval, ont sorti les peintures liquides sous forme de bombes ou de simples bouteilles. Quel bonheur! C’était génial, si tu n’as pas le sourire après ça tu es condamné à la tristesse…
L’avantage d’Holi c’est qu’il résout mes problèmes in-existentiels de (très) blanche en Inde, avec toutes ces couleurs ont ne voit plus la différence entre les indiennes et moi !
Le lendemain, jour férié, je suis allée à une Holi Party organisée par des Indiens que j’ai rencontrés dimanche dernier avec d’autres étrangers (Iraniens, Suisses, Cooréenne, Russes… et Français aussi ça fait toujours plaisir de parler français un peu). Après m’être faite asperger d’eau par des enfants de Sarita Vihar je me suis rendue chez DJ Shiva (vous remarquerez l’originalité du nom de scène) qui nous avait convié chez lui pour l’occasion.
Au programme le verre de bienvenue spécial Holi, un thandaï (un cocktail au lait glacé, pistaches et je ne sais quoi qui lui donne ce petit goût de reviens-y), petits jeux pour mettre l’ambiance, puis début du round 1, bataille de poudres multicolres, repas et round 2 : bataille d’eau.
Enfin bataille de sauts d’eau qui transforme les kilos de poudres multicolores accumulés en litres de peinture dégoulinante. KO et surtout trempée un bon bain de soleil s’impose pour espérer sécher un peu.
Suite à cela nous sommes retournées danser un peu sur les sons de joueurs de dhols (je sais pas comment ça s’écrit mais ça se prononce comme ça), de gros tambours au son sec et puissant, très rythmé.
Voilà mon premier jour férié indien qui s’achève, vivement les prochains.
Enfin il devrait y en avoir d’autres. L’Inde un des pays avec le plus de jours fériés, mon colloc’ en a compté cinq jusque fin aout. Et puis ici les jours fériés permettent de rassembler les gens dans la joie. En France on ne va pas au boulot pour célébrer les morts civils ou de guerre, bien sur qu’il faut que ce genre de choses reste dans la mémoire collective mais c’est dommage qu’à part Noel, le carnaval plus trop fêté et pâque on ait pas de réel rassemblement dans la joie et la bonne humeur!