Bon j’espère que ce très long article (et encore je peux pas raconter chaque minutes) sera à la hauteur de mon incroyable dimanche passé à Agra.
Pour mon troisième jour en Inde je ne pouvais rêver mieux.
Je suis partie donc avec 5 collègues de Delhi à 5h du mat’ pour me rendre 200km plus loin où se trouve le Taj Mahal (entre autre).
La route fût très agréable, pour moi en tous cas, j’ai découvert les paysages indiens, les petits villages en bord de route, les paysans… tout ça en profitant d’un magnifique levé de soleil.
Sur la route nous nous sommes arrêtés dans ce que les indiens appellent un Dabha, une aire d’autoroute local, un espèce de resto au bord de la route. Nous y avons pris le petit dej’. C’était super agréable, très calme, frais… J’y ai bien sur bu un thé et dégusté des chapattis aux oignons trempés dans du yahourt.
L’arrivée à Agra fut stupéfiante. Beaucoup de circulation (des rickshaws aux calèches tirées par des chevaux voire des chameaux en passant par les transports routiers locaux, j’ai nommé les ânes…), des vaches partout, encore plus qu’à Delhi, des gens qui marchent n’importent où, des chiens, des singes…
Partout on aperçoit les monuments, magiques. Les rues y sont pleines de petites échoppes où l’on vend tout et n’importe quoi.
Enfin nous arrivons sur le parking du Taj Mahal, j’étais vraiment impatiente, tout comme mes collègues, qui pour certains ne l’avaient jamais vu.
Pour nous rendre au Taj, nous sommes montés dans une calèche… tractée non pas par un cheval mais bien sur par un chameau.
A l’entrée même du Taj Mahal il m’a fallu débourser 750 roupies (12€ environ) pour un ticket « foreigners ».
Enfin à l’intérieur, une dernière « porte » à passer et on aperçoit la blancheur éclatante de son marbre. J’ai jamais rien vu d’aussi beau, j’étais vraiment aux anges.
Les photos parlent d’elles-mêmes.
Il nous a fallu 3h pour le visiter, accompagné d’un guide nous contant son histoire. Il y faisait vraiment très chaud pour un mois de février, d’autant plus que la partie en marbre reflétait le soleil. Je déconseille de s’y balader pied nu en pleine canicule !
Retour au parking en calèche (tirée par un cheval cette fois), plein d’enfants me collent pour essayer de me vendre leur porte-clés boule de neige « Taj Mahal ».
Nous voilà alors partis pour le fort rouge. Un gigantesque fort, rouge (comme son nom l’indique…), où vivait un roi Moghol dont je n’ai pas retenu le nom. Notre guide parlait très bien anglais mais je n’ai pas réussi à retenir tous ce qu’il disait. Bon il a fallu négocier pour qu’il fasse la visite en anglais pour moi, mais en lui donnant 200 roupies il s’est découvert des talents dans cette langue, j’ai même eu le droit à quelques mots en Français.
Ce fort, moins bien entretenu que le Taj valait quant même le coup d’oeil d’autant plus qu’il permet de profiter de la vue du Tal Mahal situé 2km plus loin.
La visite terminée nous retournons au parking où des femmes et des enfants font la manche nous demandant à manger…
Nous quittons ensuite Agra pour nous rendre dans un village tout proche : Koaloka (dont je n’ai aucune idée de l’orthographe exact). Un collègue y organisait une fête pour un mariage je crois (mais j’en suis même pas sûre, j’ai pas réussi a comprendre ce que m’a dit un indien quand je lui demandais ce qu’on fêté, il y avait trop de musique.)
C’était fabuleux, les gens ont été trop accueillants. Bon quand ils m’ont vu débarqué, moi l’occidentale, ils se sont tous mis autour de moi me dévisageant. Enfin quand je dis dévisager, c’est pas regarder du coin de l’œil, non non ils se mettent en face, te regardent et te sourient quand tu les regardes. Ils voulaient tous me serrer la main et m’appelaient tous Ma’am (les Indiens appellent les étrangères Madame).
Mes collègues et moi nous sommes assis autour de plats de fruits et purée de patates fris au piment pendant que tout le village préparait la fête, les femmes cuisinant, les hommes et les enfants installant tout le reste .
Une femme indienne, habillée d’un superbe sari, a commencé à s’approcher de nous discrètement avec un pot de « peinture » à la main, y a trempé sa main et a commencé à nous en mettre partout, c’était trop marrant, mes collègues couraient pour ne pas en avoir partout. On m’a expliqué que c’était une tradition qui porte bonheur. J’étais ravie d’être si bien intégrée à la fête.
Nous sommes ensuite retournés à Agra boire un verre.
En repartant j’ai eu le droit aux pires embouteillages de toutes ma vie.
50m en une heure. La circulation est tellement désorganisée que ça crée des bouchons monstres à la sortie des villes.
Du coup, pour nous poser un peu nous sommes retournés à la fête du village. Il y avait encore plus de monde que dans l’après-midi et j’avais encore plus l’impression d’être une martienne. Enfin ils étaient vraiment très gentils et accueillant. Tout de suite une indienne m’a dit de m’assoir avec eux, un indien faisait signe à des ados pour qu’ils m’apportent de la nourriture (kala en hindi). Deux petites filles me regardaient en me souriant, elles avaient l’air fascinées. Je pense que la plupart des enfants n’avaient jamais vu une occidentale dans leur village.
Ensuite tous le monde est allé danser, ils n’attendaient qu’une chose : que j’aille moi aussi sur la piste, je l’ai fait au moins 10 secondes ;-).
Une dame est arrivée, brandissant un billet de 20 roupies et me l’a offert. J’étais touchée, amusé par de ce cadeau de bienvenue, je vais le garder en souvenir.
Puis nous avons quitté Koalaka, je suis rentrée chez moi à presque 4h du mat’ complètement crevée mais telement contente d’avoir passé une si bonne journée (à part la circulation), avec des collègues supers sympas.