Les articles plus travaillés avec des photos n’arriveront qu’au retour en France, ici à Padum j’ai juste mon téléphone et une connexion très très limitée.
En bref, nous sommes sur le retour du Zanskar.
Dur de tout raconter de notre séjour mais je vais tenter de résumer en quelques points.
Le Zanskar avec les nones de Tungri c’était :
– faire un très long voyage en jeep depuis Leh jusqu’à Tungri : 1er jour 10h de route, 2eme jour 14h
– être accueillis par les nones et comprendre en moins de 10 minutes pourquoi Caroline a appelé son film « Les Semeuses de joie » : hospitalité, rires aux éclats…
– dormir dans une pièce de la nonerie et être réveillée par les prières chantées des nones
– Les entendre parler dans cette si jolie langue qu’est le ladakhi avec ses intonations chantantes.
– ouvrir le rideau de la chambre et découvrir le soleil faire rayonner la vallée que le monastère surplombe : maisons traditionnelles « Tibétaines », champs d’orges verdoyants, rivière en furie…
Du regard, remonter l’une des sources de ce torrent et plisser les yeux car, en haut, les glaciers d’où l’eau coule sont éclatants. Imaginer des grimpeurs sur les falaises immenses, qui les soutiennent.
– assister à l’arrivée toujours joyeuse des petites bouilles tibétaines à l’école, les entendre chanter, jouer, apprendre l’anglais…
– bosser sur le chantier de leur future école (ponçage, peinture, « taille de pierre »…) : non non, nous n’avons pas fait que trainer
– aller promener le chiot du monastère : marcher 5h dans la montagne à plus ou moins 4000m
– manger du riz, des légumes, du riz, des légumes, du riz, des légumes…
– réviser le pliage des momok*, teemok* , le modelage des skyu*, délicieuses spécialités Zanskaro-Tibetaines
– boire du chang*, trop de chang lors des soirées villageoises dans lesquelles nous avons eu l’immense chance d’être introduits par Caroline
– passer des soirées plus tranquilles à la nonerie mais toutes aussi belles, comme celle où les nones chantaient pour accompagner le petit Wantok, 3 ans, qui passait son temps à jouer du tambour et où nous dançions pour lui faire plaisir
– découvrir un univers zanskari/tibetain qui me fascine depuis si longtemps
– observer le visage doux des Zanskaries, les tenues traditionnelles des femmes que j’ai toujours trouvé si belles, l’élégance des hommes portant la goncha les jours de fête
– rentrer de soirée sous un ciel étoilé inimaginable, guidés par la voie lactée. S’en enthousiasmer et assister à des apparitions d’étoiles filantes incroyables
– avoir peur de croiser un ours en allant se brosser les dents le soir, avoir peur qu’il attaque le chiot, avoir peur qu’il vienne casser les carreaux de l’école (les ours = les délinquants du Zanskar)
– prendre les journées comme elles viennent, sans aucune notion du temps
Malheureusement, c’est aussi transformer tout ça trop vite en souvenir. L’école étant terminée nous avons dû partir plus tôt que prévu.
Il a donc fallu nous organiser avec un budget très limité pour cette vingtaine de jours « libres ».
Mais il y a toujours du positif dans le négatif. Nos sacs sur le dos, nous avons marché jusqu’à Karsha, superbe village, où nous avons pu compter sur l’hospitalité de la famille de Rigzin, notre guide rencontré il y a deux ans. Nous avons pu y faire la connaissance de ses 4 enfants, réviser nos tables de multiplication avec sa petite none, écouter son fils chanter à longueur de journée. Avec ces deux crapules là, rentrer les bêtes le soir et assoir notre autorité sur son yack et ses dzo*.
Malheureusement je n’ai aucune autorité sur les puces et ai du faire face à de sacrées démangeaisons. Ce n’était pas faute de me laver, au ruisseau, quand il faisait beau (seulement). Ce qui ne nous a pas empêché un bon gros rhume chacun car en cet fin d’été le temps était très couvert.
Aussi couvert que le plafond plein de suie de la cuisine du monastère dans les dédales duquel nous nous perdions. Nous y finissions toujours avec une tasse de thé entre les mains chez un lama.
Il nous reste maintenant à rentrer tout doucement en 20 jours de trek en très haute montagne (6 cols entre 5200 et 5600 )avec le fameux Rigzin.
On vous donne des nouvelles de nos ampoules, courbatures et gelures (humour) une fois arrivés à Manali.
En attendant vous pourrez découvrir les nones à la télé le 25 septembre sur France 5 dans le film de Caroline : les Semeuses de joie.
On vous embrasse,
Nos julley les plus sincères.
Hélène et Romain (nomo et nono)
Lexique
* chang : boisson fermentée alcoolisée d’orge)
* momos : raviolis vapeur tibétain
* teemok : brioches vapeur
* skyu : gnocchis locaux généralement servis avec une thukpa
* thukpa : soupe
* dzo : croisement yack / vache
les photos ne sont pas indispensables (pour l’instant) tes mots suffisent amplement à nous laisser imaginer les endroits et les gens merveilleux que vous avez rencontrés !!
contente de lire votre enthousiasme et aussi que tout va pour un mieux
on vous embrasse aussi
Que dire de plus que « Woaw » !
Merci de nous associer à votre voyage, nous pouvons participer et être un peu avec vous. Cela fait rêver…
Nous espérons voir quelques photos ( lors de votre passage un jour à Cachan ?), et vous voir à l’occasion,
On vous embrasse très fort
Patricia et Alain
Ça donne envie… Enfin sauf les engelures 😉
Bonne rando, profitez bien.