Un ami nommé Smecta

Dans la rubrique « Conseils aux voyageurs » je vais tenter de répondre à la question qu’on se pose tous avant de partir pour la grande aventure Indienne : comment survivre aux attaques des maladies gastriques en tous genre?
Un article qui je le pense va vous laisser rêveur (il en faut de temps en temps)!

D’abord, il ne faut pas se leurrer personne ou presque n’échappe à la tourista, on a beau faire super attention, se laver les dents à l’eau minérale manger des plats les moins épicés possible dans des resto semblant digne de confiance, Esherisha Coli (où sa consoeur bien plus agressive Shigele) ne laisse en général qu’une première semaine tranquille avant de sévir les deux ou trois semaines suivantes.
La plupart du temps rien de grave, un smecta au petit dej’ en guise de complément alimentaire et c’est reparti.
Je conseille donc aux voyageurs de venir avec des réserves de ce fameux plâtre intestinal sans pour autant emporter l’armoire à pharmacie.
On trouve ici des médicaments très bien pour ce genre de souci mais s’il faut aller chez le médecin à chaque fois qu’une rechute de tourista pointe son nez on n’est pas sorti de l’auberge.

Si cependant, vous vous roulez par terre, plié dans votre douleur, il faut quand même songer à aller (en rampant s’il le faut) consulter un médecin à Delhi. Dans ce sa, aucun souci à se faire, il y en a de très compétents.
Cette semaine à l’aide de quelques amis « protozoaires » (un peu envahissant les amis, il faut bien l’avouer) j’ai testé pour vous les médecins de Delhi !!

Incapable d’aller plus loin j’ai dabord testé le médecin de quartier à Sarita Vihar. La consultation qui m’a couté 300INR ne m’a pas convaincu. D’une part j’ai trouvé ça cher pour un médecin de quartier, d’autre part le médecin a mis trois heures à comprendre ce que je lui disais, c’était pourtant pas bien compliqué, et m’a à peine ausculté.
Donc, à part si on vous a dit du bien de tel ou tel médecin je déconseille de sauter sur le premier venu.

Le mieux est de se rendre directement à Apolo Hospital, le plus gros hôpital de Delhi, à Sarita Vihar (Sud de Delhi) très réputé en cas d’urgence ou dans une clinique du groupe <a href= »http://www.maxhealthcare.in/ » target= »_blank »>Maw Healthcare Hospital</a>, il y en a plusieurs à Delhi.

Celle dans laquelle je me suis rendue se trouve à Panchsheel Park au dessus de GK. C’est à une demi-heure de rickshaw de Sarita Vihar, ça fait loin quand on est malade, mais au moins on est sur d’y trouver un établissement super moderne, clean, et des médecins, toutes spécialités confondues, très compétents.
On y est très bien accueilli par Monsieur « May I help you », tout le monde y est très serviable et parle un anglais parfait (utile pour comprendre et se faire comprendre quand on ne maîtrise pas le vocabulaire médical).
L’attente n’est pas longue du tout comparée à la France et cela malgré le fait que la salle d’attente est en quelques sortes un lieu de rassemblement pour expatriés (Mieux que les soirées « Expat’ branchouille » à l’Urban Pind : les matinées « bide en vrac » à Panchsheel park).
Là une consultation coûte 250INR (3,75€) et pour ce prix vous n’êtes pas traité comme du bétail pour autant. Le médecin prend le temps de comprendre ce qui vous arrive et d’assurer votre suivi pour être sur que le traitement suit son cours.

Si comme moi le vocabulaire médical vous échappe, je vous conseille d’apprendre un minimum de vocabulaire utile dans un tel contexte, ça vous évitera le ridicule lorsque vous répondrez « I don’t care. We can do that whenever you want » à la question « Do you want to do your stool test now? ».

Sinon il existe également une clinique uniquement pour les femmes nommée « La Femme » à GK2 block S. Je n’y suis jamais allée mais de l’extérieur cela ressemble à un hôtel de luxe, rien que pour les costumes des portiers cela vaut le coup de tomber malade.

Suite à la consultation en général il faut se procurer les médicaments qui vont avec.
Dans ce genre de clinique ce n’est pas trop compliqué, chacune possède sa propre pharmacie.
Dans la rue ce n’est pas bien compliqué non plus, on en trouve très facilement même si elles ne possèdent pas toutes l’ensemble de la pharmacopée (mais au pire on y trouve du Galac… oui oui les fameuses barres de chocolats blancs avec un dauphin dessus, sauf qu’ici le dauphin c’est une vache comme par hasard).
Il est également bon de savoir que les ordonnances sont réutilisables à volonté et cela dans n’importe quelle pharmacie quels que soient les médicaments.

Certaines pharmacies proposent même les livraisons à domicile gratuite ! Et oui l’Inde c’est le pays du Service, on peut se faire livrer gratuitement tout et n’importe quoi. Je suis sûre que si je leur commandais une barre de Galac ils me la livreraient !

Donc voilà, la dysenterie vous dit merci et j’espère avoir rassuré les futurs expat’ quand à la qualité des soins en Inde. Le tourisme médical y est d’ailleurs en plein boom, il est prédit comme la deuxième industrie indienne d’ici 2012 (2e après le secteur des IT).

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