Company trip en Himachal Pradesh

Ce weekend mes collègues et moi sommes partis 4 jours en company trip en Himachal Pradesh, basés à Kothi un village à un peu plus de 2000m d’altitude entre Rothang et Manali dans l’Himalaya au nord-est de l’Inde, à 300 kilomètres du Pakistan et un peu moins du Tibet.

Partis de Delhi à 21h nous avons rejoins notre camp de base 19h de bus plus tard.
On m’avait dit qu’il fallait un peu plus de dix heures pour s’y rendre.
Mais près de 600 km en Inde ça ne se fait pas très vite et d’autant moins quand les 250 derniers kilomètres se font sur d’étroites routes de montagne.
En plus de ça, comme à chacun de mes « Indian trip », il faut qu’il se passe quelque chose, à 10 kilomètres de notre but nous nous sommes retrouvés bloqués par un arbre tombé sur la route et puis même si les villageois mettent toute leur bonne volonté pour la dégager ils ne sont pas équipés de tronçonneuse sans fil méga puissante découpant les troncs instantanément et nous sommes restés là une bonne heure de plus.
Nous nous sommes occupé en observant le paysage, la montagne bien sûr, une rivière déchainée, des drapeaux à prière tibétains accrochés partout, des villageois en tenue traditionnelle qui s’affaire avec leur petite scie.
Certains me diront qu’en France on a les Alpes mais dans les Alpes il n’est pas possible d’observer une telle diversité culturelle, ce n’est pas en France que l’on croise « l’Indo-tibetan border control patrol », des vendeurs de safran du Cachemire et des bergers accompagnés de leur troupeau de chèvres « angora ».

Enfin suite à cette mésaventure nous avons tout de même fini par arriver à Kothi. Et là, après avoir grimpé sur un petit chemin rocailleux nous avons découvert émerveillé notre campement.
Nous étions comme des fous. Nos tentes étaient plantées à 2500m au milieu d’une plaine verdoyante. Il n’y avait que nous, un couple de paysans, des vaches bien maigres, des chevaux en liberté, quelques renards histoire de faire aboyer les chiens de bergers la nuit et surtout les sommets enneigés de l’Himalaya (dont la plupart dépasse déjà le Mont Blanc) et la pleine lune pour les éclairer.

rickshaw

Nous avons pris place dans nos tentes avant de fêter notre arrivée autour d’un feu de camp. Feu bien utile car là haut, un peu plus près des étoiles, aux jardins de lumières et d’argent (oui je refais ma culture musicale en Inde) il faisait glacial mine de rien (nous avons perdu entre 20 et 30° par rapport à Delhi).

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Le lendemain matin, première activité de l’extrème du weekend le petit dej’ bien sûr !
Composé de pommes de terre très épicées et de purni (espèces de galettes bien grasse passées à la friture) il était parfait pour nous donner des forces avant un petit treck d’aclimatation aux alentours du camp.
L’après-midi, d’autres petites activités sportives étaient prévues : l’escalade d’un rocher et la descente en rappel qui allait avec. Bon ce n’était pas une falaise de l’Everest mais c’était cool quand même. D’ailleurs il ne valait mieux pas que ce soit une falaise de l’Everest étant donné le matériel utilisé, enfin surtout la façon dont il était utilisé.
Nous nous sommes un peu demandé s’ils savaient vraiment se servir d’un baudrier.

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Bref c’était la maîtrise des risques à l’Indienne quoi…
Suite à cela était prévu un petit vol en parapente, malheureusement les conditions climatiques ne l’ont pas permis. Nous sommes donc rentrés au camp profiter du feu, et d’une bonne petite soirée à danser sur les rythmes indiens en dégustant du vin de pommes, spécialité de Manali.
Un peu déçue de ne pas avoir fait de parapente, je n’ai pas tardé à retrouver la pêche quand j’ai appris que le lendemain nous nous levions tôt pour partir à Rhotang profiter de la neige de l’Himalaya.

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Équipés de notre peignoir de fourrure au top de la classe, nous sommes donc monté à près de 4300m d’altitude pour admirer les plus beaux paysages qu’il m’ait été donnée de voir. Pour cela il a fallu escalader quelques rochers en tentant de ne pas glisser sur la neige, les bonnes chaussures de treck étaient donc indispensables même si des gens louaient des bottes en caoutchouc sur le bord de la route.
Une fois en haut de j’ai pu me détendre en jouant à « où est le yack » :

rickshaw

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Pour la descente le plus simple fût le mode luge sur manteau de fourrure profilé, d’une ergonomie incomparable.

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Après ces émotions nous sommes rentrées déguster le meilleur curry que je n’avais jamais mangé, pas trop épicé pour une fois, nickel, et nous sommes allés nous promener dans le market de Manali. Bon quand on veut faire les touristes et dépenser ses sous c’est cool il y a de quoi faire, les boutiques ,de châles de Kullu, notamment pullulent dans le centre ville mais bon ça reste un marché et j’aurai préféré aller visiter les villages de réfugiés Tibétains aux alentours.

Nous sommes repartis le dimanche matin il pleuvait tellement que nous avons annulé notre descente en rafting, dommage mais en même temps j’étais tellement fatiguée que ça aurait été un peu difficile.
Juste avant notre départ, les responsables de notre campement ont tenus à faire un petit discours d’au revoir et avait même prévu un petit cadeau d’adieu pour mes collocs et loi : la « foreigners delegation ». Les garçons ont eu un bonnet traditionnel de l’Himachal et moi un châle, traditionnel également. Bref c’est ainsi que c’est terminé mon weekend paradisiaque, trop génial quoi!!

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